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Paul Agnew

Singer

Soprano

Miriam Allan

Contralto

Mélodie Ruvio

Tenor

Sean Clayton

Bass

Edward Grint

Others

Les Arts Florissants

Byrd : Messe à cinq voix

Ambronay

France

Festival d'Ambronay

Ambronay Abbey

Byrd : Messe à cinq voix: Mass for Five Voices Byrd

Private

Public

Mass for Five Voices

Approved

"William Byrd fut l’un des compositeurs préférés de la reine Élizabeth Ière. En montant sur le trône en 1558 après la catholique Mary Tudor, Élizabeth avait rétabli la foi protestante en Angleterre – s’inscrivant ainsi dans la continuité de son père Henry VIII et du schisme opéré par lui avec l’Église de Rome. Cela n’empêcha pas Byrd, malgré sa proximité avec la cour et la monarchie, de préserver sa foi catholique fermement ancrée jusqu’à sa mort. Mais le règne élisabéthain devait bientôt limiter la tolérance envers la relative pluralité religieuse dont l’Angleterre avait joui jusqu’alors, et Byrd se retira de la cour en 1593 pour s’établir à Stondon Massey sur les terres d’un riche aristocrate, Sir John Petre. Les Petre étaient des catholiques réfractaires, et Byrd écrivit ses trois messes à 3, 4 et 5 voix à l’usage de cette famille. Il se risqua à publier ces œuvres, mais sans la dédicace habituelle à un bienfaiteur – en effet, à qui eût-il pu dédier une musique devenue illégale, sans mettre en danger la personne même qu’il souhaitait honorer ?

Le contexte de la composition amène à s’interroger : qui pouvait interpréter une telle musique en de telles circonstances ? Certainement pas un grand chœur masculin comme on pouvait en trouver dans les Collèges d’Oxford et de Cambridge ou dans les cathédrales d’York ou de Londres. La messe latine y avait depuis longtemps été bannie. Un tel culte, forcément secret, n’aurait certainement pas pu être interprété dans une chapelle, mais plus probablement dans une maison privée avec quelques chanteurs seulement. Sans doute la musique était-elle chantée par une voix seule pour chaque partie du chœur, et également interprétée par des femmes – contrairement à la tradition de l’époque, qui consistait à confier les parties les plus aigües à de jeunes garçons, dont l’entrainement aurait été impossible dans de telles circonstances. Nous sommes bien loin de l’image idéalisée de la grande tradition chorale anglaise.

Par cette reconstruction, nous souhaitons exprimer la beauté de la musique composée par l’un des plus grands compositeurs d’Angleterre, mais aussi communiquer un peu de l’atmosphère d’une messe célébrée en secret, en un temps où les convictions religieuses allaient de pair avec une certaine prise de risque – et parfois même, un danger mortel."

français

"William Byrd was one of the preferred composers of Elizabeth 1st, who had ascended the throne in 1558 on the death of her catholic sister, Mary. On becoming Queen she re-established the protestant faith in England, following her father, Henry VIII’s schism with the established church. William Byrd maintained however his strongly held catholic faith until his death despite his closeness both to the court and the monarchy. As Elizabeth’s long reign matured she was obliged to become less tolerant of the relative religious plurality which England had enjoyed and William Byrd retired from court in 1593 to Stondon Massey, within the lands of a wealthy aristocrat, Sir John Petre. Petre and his family were catholic recusants and Byrd wrote his three masses, respectively for 3, 4 and 5 voices for the use of this family. Byrd took the risk to publish his masses, but without the traditional dedication to a patron – to whom could he dedicate a music that had become illegal, without putting at risk the very person he aimed to honour?

The particular context of these compositions begs the question, who might have performed such music in such circumstances? Certainly not a large choir of boys and men as might be found in the collegiate colleges of Oxford or Cambridge, or the Cathedral cities of York or London. The latin mass had long since been banned in such establishments. Such private, and indeed secret acts of worship would have been given not in a chapel, the use of which would have been too obvious, but rather in a large room within the house, and sung by very few voices. Indeed, it is difficult to imagine the upper lines having been sung by boys’ unbroken voices as would otherwise have been the tradition, since the training necessary would have been impossible. Most likely the music was sung by a single voice per part including women in a manner far divorced from our idealised image of the great English choral tradition.

In this reconstruction we aim to express not only the beauty of the music of one of England’s greatest composers, but equally to communicate something of the atmosphere of a mass celebrated in secret, where religious conviction came with great personal risk and for some, mortal danger."

English

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