Organization

Opéra de Lausanne

Direzione del coro

Patrick Marie Aubert

Direzione d'orchestra

John Fiore

Regia

Stefano Poda

Scenografia

Costumi

Luci

Assistant Director

Paolo Giani Cei

Cantante

Soprano

Irina Moreva

Abigaille

Tenore

Airam Hernández

Ismaele

Basso

Nicolas Courjal

Zaccaria

Marie Karall

Fenena

Adrien Djouadou

Il Gran Sacerdote di Belo

Maxence Billiemaz

Abdallo

Nuada Le Dreve

Anna

Opéra national du Capitole

Others

Orchestre de Chambre de Lausanne

Chorus of the Lausanne Opera

Baritono

Gabriele Viviani

Nabucco

Losanna

Svizzera

Public

Private

Approvato

Patriotique malgré lui?
Son emblématique Va, pensiero du troisième acte résonne à jamais dans la pierre de l’Italie retrouvée et dans le sang de ses fiers habitants. Mais aussi puissant soit-il dans toute sa subtile nostalgie, ce Chœur des Esclaves ne saurait résumer à lui seul le premier triomphe de Giuseppe Verdi : ce Nabucco créé le 9 mars 1842 sur la scène de la Scala de Milan et qui propulse d’un coup un compositeur de moins de trente ans presque inconnu dans la lumière de la légende. Et pourtant le « coup » est puissant : mettre en scène la bravoure d’un peuple d’esclaves réclamant ouvertement son indépendance (le fameux épisode biblique des Hébreux de Babylone) au cœur d’une cité (Milan) marquée par des siècles de convoitise violente des puissances continentales et à cette époque sous la coupe serrée du très policier empire austro-hongrois… Si par la suite– à l’aulne de la grande déflagration de 1848 et de l’émergence irrésistible du Risorgimento – on a très (trop) rapidement érigé cet ouvrage en premier « opéra patriotique », il semblerait en effet, à la lumière d’études récentes, que ni le public de la création, ni même le compositeur lui-même, n’aient eu à ce moment-là conscience du caractère potentiellement « révolutionnaire » du propos. Il suffit pour s’en convaincre de considérer l’œuvre dans sa globalité : ce grand spectacle biblique pourvu de tous les ressorts chers à l’opéra – faibles et puissants face-à-face, amour brûlant mais impossible, décor exotique… – auquel le public milanais a d’abord et spontanément accordé ses suffrages.

français

Paradoxically patriotic?
Its emblematic Va, pensiero in the third act resounds forever in the stone of a resurgent Italy and in the blood of its proud inhabitants. Yet however powerful it may be in all its subtle nostalgia, this Slave Chorus alone cannot sum up Giuseppe Verdi’s first triumph: this Nabucco, which premiered on 9 March 1842 on the stage of La Scala in Milan, which suddenly propelled an almost unknown composer not yet 30 into the limelight and ignited a legend. It nonetheless represented a powerful stunt: to stage the bravery shown by a people of slaves openly demanding their independence (the famous biblical episode of the Hebrews of Babylon) in the heart of a city (Milan) marked by centuries of violent covetousness of continental powers and at that very time under the tight grip of the very polite Austro-Hungarian Empire… While subsequently – at the time of the great conflict of 1848 and the irresistible ascent of the Risorgimento – this work was very (too) quickly elevated to the status of the first “patriotic opera”, it would indeed seem in light of recent studies that neither the audience at the premiere, nor even the composer himself, were aware at the time of the potentially “revolutionary” character of the subject. One need only consider the work in its entirety: a stunning biblical show brimming with all opera’s cherished narrative devices – confrontations between the weak and the powerful; ardent yet impossible love; an exotic setting – that was immediately and spontaneously appreciated by its initial audiences in Milan.

English

Crediti di rappresentazione (Cast e team di produzione )

Cast

Team creativo

Ensemble

Co-produttore