Organization

Singer

Amélie Raison

soprano

Floriane Hasler

Mezzo-soprano

Paco Garcia

Haute-contre

Conductor

Vincent Dumestre

Soprano

Contralto

Alto

Countertenor

Haute-Contre

Tenor

Cyril Auvity

Baritone

Virgile Ancely

ténor

Opéra Royal de Versailles

Orchestra

Le Poème Harmonique

Others

Choir Le Poème Harmonique

Anaïs Bertrand

Victor Sicard

latin

Te Deum, LWV 55 -  (Te Deum)

Versailles

France

Chapelle Royale

Te Deum, LWV 55 Lully (+1 More)

Public

Te Deum

Te Deum, H.146

Concert

Approved

Avec son Te Deum, le Surintendant de la Musique du Roi signe une partition considérable, qui fixe un genre “officiel” pour un siècle. C’est le 9 septembre 1677, en la Chapelle de Fontainebleau, que Lully dirige son Te Deum, composé pour le baptême de son propre fils aîné, en présence de Louis XIV, parrain de l’enfant. L’œuvre est à la mesure de l’évènement : chef-d’œuvre d’architecture musicale, l’effectif imposant requiert trompettes et timbales. Le Te Deum resta l’œuvre religieuse la plus jouée de son temps : mariage princier, victoire militaire, guérison du roi… 1677 est l’année des créations les plus somptueuses de Lully, composées pour un monarque au faîte de sa gloire, dont la tragédie d’Atys qui devient “l’Opéra du Roy”. De la dizaine de représentations du Te Deum dirigées par Lully, l’histoire n’a retenu que celle de l’église des Feuillants, qui causa la mort du compositeur en 1686 : c’est en battant la mesure, qu’emporté par le zèle il se perça le pied avec le bout de sa canne. Lully décéda de la gangrène le 22 mars 1687, mais son aura resta intacte jusqu’à la fin de la monarchie.

Charpentier est l’Ange de la musique baroque française, mais il sut tirer profit des quelques années passées en Italie dans sa jeunesse pour renforcer son sens de l’apparat autant que sa sensibilité. On entendait en effet à Rome des musiques démonstratives, colorées et profondes, à grand effectif réparti dans l’espace de l’église. Du côté français, Lully avait dès 1661 placé le Grand Motet au niveau d’une œuvre monumentale : le surintendant de la musique de Louis XIV produisit ensuite plusieurs chefs-d'œuvre requérant toutes les forces musicales disponibles. C’est dans cette veine de la Pompe Versaillaise que Charpentier écrivit le Te Deum qui devait le faire connaitre au XXe siècle : jouée pour la victoire militaire de Steinkerque en 1692, sans doute en l’église Saint-Louis-des-Jésuites dont Charpentier était le maître de Chapelle, cette œuvre qui glorifiait les Armes du Roi eut un grand succès, mais ne devait cependant jamais être jouée devant Louis XIV. Depuis sa redécouverte, cette puissante fresque dont le prélude s’ouvre aux rythmes martiaux des timbales et des trompettes symbolise à elle seule le Grand Siècle des arts, mais aussi des conquêtes, de Louis XIV. 

Revanche sur l’histoire, c’est le Te Deum de Charpentier qui est le plus universellement connu aujourd’hui : vraisemblablement composé à l’occasion de la bataille de Steinkerque, il impressionne par son caractère martial et triomphaliste et la magnificence de son effectif. Celui de Lully, inexplicablement moins donné de nos jours, était de son temps considéré comme l’expression la plus magnifique et la plus aboutie de la musique officielle de la cour de Louis XIV. Il vit le jour dans des circonstances moins sanglantes, célébrant le baptême du fils du musicien, auquel le roi avait fait la grâce insigne de devenir le parrain.

français

With his Te Deum, the Superintendent of the King's Music signed a major score, which established an official genre for a century. On 9 September 1677, in the Chapel of Fontainebleau, Lully conducted his Te Deum, composed for the christening of his eldest son, in the presence of Louis XIV, the child's godfather. The work is commensurate with the event: a masterpiece of musical architecture, the imposing orchestra requiring trumpets and timpani. The Te Deum remained the most performed religious work of its time: a royal wedding, a military victory, a cure for the king... 1677 was the year of Lully's most magnificent creations, composed for a monarch at the height of his glory, including the tragedy Atys, which became the " King's opera ". Of the ten or so performances of the Te Deum conducted by Lully, history has only remembered the one in the Church of the Feuillants, which caused the composer's death in 1687: it was while beating the bar that, carried away by zeal, he pierced his foot with the end of his cane. Lully died of gangrene on 22 March 1687, but his aura remained intact until the end of the monarchy.

Charpentier is the Angel of French Baroque music, but it is in the few years he spent in Italy in his youth that he developed his sense of pomp and circumstance as much as his sensitivity. The music he heard in Rome was demonstrative, colourful and profound, with many musicians placed throughout the church. In France, from 1661 onwards, Lully had turned the Grand Motet into a monument: Louis XIV's superintendent of music subsequently produced several masterpieces requiring all the musical forces available, including for his own Te Deum in 1677, which was particularly inspired and grandiose. It was in this vein of the Versailles ceremonial that Charpentier wrote the Te Deum that would make him famous in the twentieth century: performed for the military victory at Steinkerque in 1692, probably in the church of Saint-Louis-des-Jésuites, where Charpentier was the Maître de Chapelle, this work, which glorified the King's arms, was a great success, but was never performed before Louis XIV. Since its rediscovery, this powerful fresco, whose prelude opens with the timpani and trumpets’ martial rhythms, has come to symbolise the Grand Siècle of the arts, but also of Louis XIV's conquests.


Concert dedicated to the memory of Joëlle Broguet, Founder of ADOR - the Friends of the Royal Opera

English

Te Deum by Lully, Te Deum, H.146 by Charpentier, M., Concert by Various, Fra (2023/2023), Dirigent Vincent Dumestre, Chapelle Royale, Versailles, France

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